Mes mocassins… Tod’s

J’avais jusqu’à peu une certaine aversion (pour être honnête) pour les mocassins Tod’s… et puis un jour patatra j’ai craqué pour une paire !

Je dédie ces quelques lignes à ma chère et tendre amie de Monaco. À la vue de ma première paire, tu m’as presque sommé de ramener ces chaussures ou de les offrir, tu as même osé un parallèle avec ta propre mère (pensant me déstabiliser) et n’a eu de cesse les jours qui ont suivi d’essayer de me raisonner. Je dois reconnaître que tu t’es montrée persuasive pour me faire oublier ma lubie passagère !

Que nenni…. j’y ai pris goût et j’ai même acheté quelques temps après deux autres paires !

Pour te contrer, ma copine adorée, je me suis mise à réfléchir à cette étrange chaussure, j’ai cherché, je me suis renseignée et j’ai découvert que le mot mocassin était arrivé en France au 17ème siècle mais qu’en fait il datait de plus de 5 000 ans et nous venait d’ancêtres canadiens. Il s’appelait alors le Mezeken (et s’avérait plus proche d’une paire de Minnetonka !) et était quelque peu éloigné des Tod’s.

L’histoire est jolie, tu vas voir ! La marque italienne voit le jour dans les années 20, grâce à un cordonnier, qui fait ensuite évoluer son atelier en fabrique à chaussures. L’iconique mocassin Gommino et sa semelle en caoutchouc, fort de ses 133 picots, fait la renommée de la marque. C’est les fameux picots que tu exècres tant !  Il s’agit initialement de chaussures de conduite souples et qui se déclinent en plusieurs coloris et matière. En fait, ces picots favorisent une meilleures adhérence au niveau des pédales ! Voila donc le secret : des chaussons de voitures !  Je sui sûre qu’à la lecture de ces lignes, tu es à deux doigts de courir en acheter ! Il en existe même certains modèles, créés en collaboration avec Ferrari… tu vois ma chère tu pourrais en avoir besoin un jour prochain !

Par contre, je dois reconnaître que d’un point de vue orthopédique, il y a mieux pour les pieds, je te le concède. C’est à coup sur ce qui me fera raccrocher mes picots !

Voila, moi l’histoire de ce petit cordonnier m’a beaucoup plu. L’idée de ces chaussures de conduite, à l’instar des gants pour la conduite, est d’une élégance folle et me renvoie à une certaine époque… on s’en est éloignés. L’utilisation de ces chaussures est parfois même aux antipodes et tient plutôt du statut social à afficher, au paraître qu’à l’utilité, qu’à cette histoire et c’est peut-être cela que tu n’apprécies pas au final. Ce n’est plus « a propos »… toi qui apprécie les histoires et la justesse des choses.