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MA NAPPE A MOI C’EST TOI : NAPPE VEGETALE

 

Elle est EXTRA ORDINAIRE… cela fait plusieurs mois que je cherche comment définir cette créatrice, cette artiste, cette femme, cette histoire. EXTRA ORDINAIRE le seul mot qui me revient sans cesse.

 

Nous sommes le 23 octobre 2017, il est 16h30. Le ciel est bleu. Il fait chaud. Il n’y a pas un brin d’air. Nous faisons quelques emplettes à la boutique du musée de l’océan à Biarritz. Parmi des tas de babioles, je trouve une petite pochette (les pochettes et moi c’est toute une histoire !). Cette pochette m’attire. Elle est carrée. Sur chaque face, une photo, l’océan et des surfeurs. Sur chaque face, de belles photos. Les détails de cette dernière me fascinent. Une fermeture fluo et une étiquette avec le logo. Ce logo si singulier, épuré, coloré, vivant. Tout est dit. Je trouve ce « produit » parfait, bien pensé, de qualité. J’aime la toile utilisée. Je cherche le nom, la marque, le créateur, le trouve et missionne ma grande fille pour le retenir.

 

 

Nous regagnons Guéthary en prenant tout notre temps. On alterne rires et silence. On est bien, heureux. Comme d’habitude, mon cerveau toujours en ébullition n’a de cesse de penser à cette petite pochette. On roule toujours. Je commence à chercher sur mon autre cerveau (mon téléphone !) et je découvre ébahie qu’il s’agit d’une marque locale. Je me promets de creuser tout cela le soir.

On roule toujours. Je lève les yeux sur ces paysages.

Je hurle tout à coup mettant ainsi un coup d’arrêt à la sieste de ma petite dernière, aux airs que fredonnent mon ado et aux pensées rêveuses de mon amoureux.

Nous venons de dépasser un panneau, le panneau avec le logo, le fameux logo. Je pense que c’est un signe. Nous faisons du coup demi-tour illico presto !

Une fois sur le parking, je sors presque en courant (je mesure à peine mon ridicule), j’entre précipitamment dans la petite boutique, les plafonds sont bas mais la pièce est claire. Il y a des bacs entiers, des étagères recouvertes de pochettes, des nappes, d’énormes coussins. Je retrouve partout des articles avec les photos de la même trame que ma petite pochette du musée.

 

Je vois alors apparaître une femme, cheveux courts, pétillante, le sourire aux lèvres, qui me reçoit chaleureusement tout en m’expliquant qu’elle se débat au téléphone avec son interlocuteur pour des questions informatiques. Je tombe mal. Je le sens mais à aucun moment elle ne me le dit. Je lui raconte en deux mots mon coup de foudre pour une pochette de sa création, son logo, ma dernière lubie (relative au lancement de mon blog), mon obsession pour la nature humaine, ma curiosité, mon besoin d’écrire et de tirer des portraits. Elle m’écoute, attentive, malgré son téléphone qui l’attend et contre tout attente m’invite à passer le lendemain matin pour échanger plus longuement et partager avec elle un café ou un thé.

 

Je suis sur un nuage. Nous regagnons l’hôtel et je ris, nous rions.

Autour d’un café, elle se raconte. Son arrière-grand-père était Basque. Sa mère graveur. Elle sera architecte. L’approche artistique aura raison d’elle. Elle aime le graphisme grand format. Je l’écoute et bois ses paroles. Cette femme est vivante. Elle a quitté Paris il y a 15 ans, réside à Guéthary aujourd’hui.
En 2008, elle pratique son cœur de métier et exerce en tant que scénographe, architecte et fait de la création graphique dans la région.

C’est à cette période que sa vie professionnelle bascule. Elle connaît un incident sur l’élément d’un projet. Celui-ci signe son nouveau départ. Ce « loupé » prends la forme d’une toile, une impression sur toile d’une de ses photos trop pixelisée. Je la regarde fascinée par son histoire, elle sait bien raconter les histoires. Elle ne peut livrer cette toile à son client.

Elle rentre chez elle et jette ce loupé sur sa table de jardin en guise de nappe et là, le déclic se produit.

« Mon œil d’archi m’amène à projeter mon travail dans l’espace ». La toile, le loupé, la nappe a comme impression des feuillages, la nature, du vert qui se fondent dans son jardin.

En 2008, Le déclic s’est produit. En 2009, elle crée sa boîte. En 2010, le démarrage se fait comme une « fusée » selon son expression.

Elle se lance dans les nappes. Elle créera au fil des années d’autres articles avec pour matière première ses propres photos, uniquement ses photos.

 

Elle raconte tout cela avec beaucoup d’humilité tout en faisant partager son enthousiasme et l’exaltation qu’elle a connu avec ce loupé, et qu’elle connaît toujours.

Je la quitte. Je sais que je la reverrai. Je n’ai pas eu, ce jour-là, seulement un coup de foudre pour Guéthary.

Je la quitte, après l’avoir écouté, je me sens rassurée, revigorée. Je suis fascinée par cette femme, comme d’autres, qui arrivent à s’arrêter sur l’instant, sur ce qui semble être un échec, sur ce qui est un échec, qui rebondissent et qui créent.

 

Je sais ce qui rend cette femme si vivante : sa résilience.

 

En 2018, elle vient de l’annoncer : Nappe Végétale s’installera au cœur de Saint Jean de Luz dans de nouveaux et très beaux locaux…. pour ceux qui sont loin, il existe un site internet

 

Nappe Végétale est une marque de Christine Bruniau Créations

nappevegetale.com

SOON … Nouvelle Adresse en 2018

35 T Boulevard Victor Hugo

64 500 Saint Jean de Luz

 

 

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